FIMA : les exportations de machines agricoles battent des records dans un marché complexe

29.04.2022

Agragex rappelle au FIMA que la barre des 3 milliards a été franchie en 2021.

 

Malgré les difficultés causées par la pandémie et les restrictions imposées pour enrayer le virus, l'augmentation du prix des matières premières, la crise des semi-conducteurs, la flambée de la facture énergétique, la grève des transports et, ces derniers mois, la guerre en Ukraine, les fabricants et exportateurs de machines agricoles et d'équipements d'élevage ont clôturé les deux dernières années avec des résultats "extraordinaires" qui se maintiennent dans les premiers mois de l'année 2022.

C'est ce qu'a expliqué hier, lors de la Foire internationale de la machine agricole (FIMA), qui se tient à Saragosse jusqu'à samedi, le directeur général d'Agragex (association espagnole des fabricants-exportateurs de machines agricoles et de leurs composants, serres, protection des cultures, systèmes d'irrigation, équipements pour le bétail, santé et alimentation animale, machines forestières, biomasse et post-récolte), Jaime Hernani, qui a déclaré que "les machines ont continué à se vendre de la même manière, elles se sont vendues mieux qu'avant et en plus sans avoir à sortir de chez elles, ce qui a été un concept différent". En effet, explique M. Hernani, la pandémie a privé les exportateurs de la possibilité de se déplacer dans le monde entier, mais ce sont ensuite les importateurs qui ont besoin de produits qui ont appelé les entreprises pour passer des commandes. "Nos fabricants ont été surpris de voir qu'ils venaient leur acheter des produits, ce qui ne s'était jamais produit auparavant", a-t-il ajouté.

 

Mais l'année a également été bonne pour les exportations vers la Turquie et l'activité en Afrique a augmenté. L'Amérique latine "s'est comportée de manière impeccable" et aux États-Unis, les exportateurs ont clôturé 2021 "une année magnifique" après une année 2020 "extraordinaire". Les marchés asiatiques ont été plus moroses, même si les ventes ont augmenté en moyenne de 15 %, tandis que le secteur n'a pas cessé de regarder vers l'Océanie, car malgré la distance, il s'agit d'un marché "très réceptif".

Les attentes sont également bonnes pour 2022. "En janvier et février, nous prévoyons une croissance de 15 % et 17 %", a expliqué M. Hernani, qui reconnaît toutefois que la plus grande incertitude provient de la guerre en Ukraine et de son impact sur les prix. La crise de l'offre est également une source de préoccupation car, selon M. Hernani, le marché continue de fonctionner, mais c'est au niveau de la fabrication que les entreprises rencontrent le plus de difficultés, ce qui explique l'absence d'entreprises internationales au FIMA, "bien qu'il n'y ait pas d'excuse non plus", a précisé le directeur général d'Agragex.

 

Missions commerciales

L'implication d'Agragex dans la FIMA se traduit non seulement par sa participation, mais aussi par l'organisation de la 18e conférence des acheteurs, qui a comporté un programme commercial intense avec 31 acheteurs de 24 pays. "Nous devions être présents à la FIMA", a insisté M. Hernani, qui a assuré qu'il n'y avait aucune raison de ne pas organiser la foire. Il admet cependant qu'il aurait été préférable de l'organiser en février, mais la pandémie l'en a empêché. "Je comprends que ces dates ne conviennent à personne", a-t-il déclaré, en indiquant à titre d'exemple qu'il a été difficile de faire venir des importateurs arabes parce que le Ramadan est célébré en ce moment, comme cela a été le cas pour les acheteurs de Roumanie et de Bulgarie pour la Pâque orthodoxe, mais aussi parce qu'il y a encore beaucoup de psychose à l'idée de voyager en avion.

Nouvelles de El Heraldo de Aragón 

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